BRÈVE : LE RETOUR DU SÉBASTE DANS NOS ASSIETTES
7 août 2025

Le sébaste a une chair blanche de texture plutôt ferme, un peu comme la dorade. Son goût subtil et doux, légèrement sucré, en fait un poisson polyvalent, parfait pour les explorations culinaires. Il remplace bien le tilapia, le pangasius ou n’importe quel poisson à chair blanche. Et il vient d’ici !
Le sébaste est riche en protéines, faible en lipides, rempli d’oméga-3 et d’autres nutriments. En plus, son prix est assez concurrentiel ! Pour le cuisiner, il faut privilégier une cuisson courte et douce, par exemple en papillote sur le barbecue ou au four, ou simplement poêler les filets avec un peu de beurre et de citron. Il s’apprête bien avec les agrumes, pour un plat estival ! Il est aussi possible de le cuire entier (étêté) pour le côté spectaculaire du plat et pour une chair encore plus moelleuse et goûteuse.
Si ce poisson n’était plus pêché au Canada depuis des dizaines d’années, ce n’est pas le cas en Islande, en Russie, en Norvège et au Portugal, entre autres, qui sont fort bien équipés et qui dominent le marché.
Presque un an après la fin d’un moratoire de 30 ans, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec ont mis en place un fonds d’aide aux pêcheurs pour leur permettre de faire l’acquisition d’équipements et d’adapter leurs bateaux pour la pêche au sébaste.
Côté transformation, l’entreprise qui performe le plus au Québec est située en Gaspésie. Les Pêcheries Gaspésiennes (Rivière-au-Renard) font effectivement figure de leader dans la transformation du sébaste, avec quelque 18 000 kilos (40 000 livres) par semaine, transformées à la main !
Nous trouverons donc bientôt de plus en plus de sébastes dans nos poissonneries et nos supermarchés. Et si nous ne prenons pas l’habitude de consommer ce poisson, il est fort à parier qu’il prendra la route du marché international, où il est déjà bien apprécié.
C’est un poisson qui a tout pour se retrouver dans nos assiettes, il faut l’essayer !
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PAR VIRGINIE TURCOTTE
Rédactrice en chef
Virginie Turcotte a travaillé dans le milieu éditorial à Montréal une vingtaine d’années avant de revenir s’établir dans la Baie-des-Chaleurs. Devenue horticultrice, elle marie maintenant culture des plantes et culture des mots en offrant divers services liés à la rédaction et à la révision.