Aude Buévoz - Carleton-sur-Mer, ambassadrice gourmande
16 avril 2021
Qui de mieux placé que des consommateurs pour démontrer à quel point l’alimentation locale au quotidien peut être simple, diversifiée et accessible ? Découvrez nos 5 ambassadeurs gourmands et ambassadrices gourmandes.
Aude est une néo-Gaspésienne et une néo-Québécoise ! Elle a non seulement adopté la Belle Province, mais elle est aussi tombée sous le charme de la Baie-des-Chaleurs. Être ambassadrice, pour Aude, signifie avoir un impact positif sur son entourage et les entreprises d’ici. C’est inspirer les gens avec des conseils, des suggestions, des idées pour les aider à changer progressivement leurs habitudes. Pour elle, qui cuisine tous les jours – « un rituel nécessaire » –, s’approvisionner localement, c’est être partie prenante de la vie de son milieu. C’est l’habiter à échelle humaine.
Aude ne se lasse pas de faire le tour de la Gaspésie, sa région d’adoption depuis près de 10 ans. Elle en a exploré les moindres recoins ! Ses plats cuisinés signature se composent souvent de légumes biologiques issus de son abonnement saisonnier à des paniers. On retrouve, parmi ses incontournables, la bière du Naufrageur, les produits du Fumoir artisanal Indian Bay et les créations de la Pâtisserie Ambroise. Ce qu’elle offre en cadeau ? Une variété de produits soigneusement sélectionnés, en n’oubliant jamais la pâte à tartiner de Couleur Chocolat. Cette passionnée de la randonnée a un grand classique lors de ses aventures dans les parcs de sa région : la bière du sommet, gaspésienne, évidemment!
Pourquoi l’achat local est important pour vous ?
« D’un point de vue personnel, je trouve que les produits locaux sont une partie intégrante de l’identité du milieu; consommer local, c’est donc aussi être partie prenante du milieu que j’habite. L’achat local, c’est surtout les humains, les parcours et les histoires derrière les produits. Plus que l’économie en général, c’est untel ou unetelle qui produit ou transforme tel ou tel produit, qu’on soutient.
D’un point de vue professionnel, en tant qu’agente de développement, je suis pleinement consciente que sans achat local, en raison des nombreux enjeux, entre autres, au niveau du transport, de nombreuses entreprises locales ne seraient pas en mesure de survivre. Les impacts [de l’achat local] viennent toucher l’ensemble de la “chaîne de vitalité” du territoire (attractivité, rétention, opportunités, etc.). »
Avez-vous une spécialité culinaire gaspésienne ?
« J’en ai mille ! Mais un grand classique est le risotto aux champignons sauvages, avec n’importe quels bons légumes de saison qui se retrouvent dans mon panier bio. »
Comment cuisinez-vous ? En semaine et/ou la fin de semaine ?
« Je cuisine tous les jours. C’est le rituel du soir, vers 18 h, de se mettre autour de l’îlot, de sortir les ingrédients qu’on a actuellement au frigo et de se composer un menu. On prévoit pour les lunchs du lendemain. Parfois, on y va avec des plus grosses “batchs” (sauces, soupes, lasagnes, condiments) qu’on congèle pour les sortir plus tard. Parfois, on a aussi des envies précises et on fait un saut à l’épicerie pour aller chercher des ingrédients spécifiques. Mais généralement, on mange le plus possible frais et de saison à la maison. »
Parlez-nous d’un beau souvenir de repas gaspésien.
« La première fois que j’ai mangé des coques avec mon amie Renée ! Je venais tout juste d’arriver en Gaspésie et on était allées pêcher les coques à Miguasha. En revenant, quelle déception j’avais eue de savoir qu’il fallait les laisser se purger pendant 24 h avant de les manger... Mais je n’ai pas été déçue au souper du lendemain soir quand on les a mangées juste cuites à l’eau, décortiquées une à une et trempées dans l’eau de cuisson pour finir de les rincer. Quelle merveilleuse découverte !
Les coques, en général, c’est toujours une occasion incroyable d’activités extérieures entre amis, de rencontres de pêcheurs aguerris et de moments de bouffe merveilleux : juste bouillies, au bord de la plage, cuites sur le feu, à la maison gratinées avec des échalotes, du vin blanc et du fromage... C’est toujours magique ! »